Si son nom n’a guère encore dépassé le cercle des initiés dans l’Hexagone, il en va tout autrement outre-Manche, où le pianiste anglais Neil Cowley fait sensation, tant auprès du public que des critiques, en power trio trempé dans la pop. Emballement qui s’est vu décuplé avec la sortie de son quatrième CD, The Face of Mount Molehill, titre inspiré de l’expression toute britannique «making a mountain out of a molehill» (littéralement faire une montagne d’une taupinière), dont Cowley tire une philosophie de vie. Humour compris.

Avec un sens ultradéveloppé de la rythmique et un talent de composition en pleine expansion, sa musique reflète l’éclectisme de son parcours, de l’académisme rigoureux d’études classiques, jusqu’à la participation à une grande variété de groupes blues et rock avec lesquels il écume les pubs dans sa prime jeunesse. «Toutes ces années ont fait le musicien que je suis», confiait-il lors d’un passage à Paris, en janvier. Inévitablement affilié au groupe E.S.T. de feu Esbjörn Svensson, ainsi qu’aux Américains de The Bad Plus avec lesquels il partage cette inclinaison pour les ouvertures stylistiques, le Londonien précise : «A la sortie de notre premier album, Displaced, en 2006, la comparaison a tout de suite été faite. Je la trouve très flatteuse, mais c’est un raccourci. Cependant, pour éviter toute confusion, je n’ai plus écouté aucun album d’eux depuis sept ans.» (Liberation)

en Prévente : 14 €
JAM : 13 €
Pass culture : 5 €
Sur place le soir même: 13 € en fonction des places disponibles